L’Allemagne envisage de recruter des soldats dépourvus de la nationalité allemande

22.01.2024

La Bundeswehr est aux prises avec des problèmes de personnel est veut autoriser les soldats sans le passeport allemand à entrer dans l’armée. 

«En raison du manque de personnel au sein de la Bundeswehr», le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a ouvert la porte à la possibilité de recruter «des soldats sans passeport allemand», annonce Bayerischer Rundfunk. 

«Il obtient le soutien du FDP et de l'opposition», rapporte T-Online. 

«Pour remédier au manque de personnel au sein de la Bundeswehr, le ministre de la Défense Boris Pistorius (SPD) est disposé à accepter des soldats sans passeport allemand. C’est également une voie envisageable pour Marie-Agnès Strack-Zimmermann (FDP), la présidente de la commission de la défense du Bundestag», précise le média allemand. 

«Fondamentalement, nous devons penser d'une manière beaucoup plus européenne lorsque nous recherchons des jeunes qualifiés et prêts à servir dans la Bundeswehr», a martelé dans un entretien au Rheinische Post, Marie-Agnès Strack-Zimmermann. 

Il est question d’ «une conscription militaire modifiée qui a déjà été discutée», continue le Rheinische Post. 

Boris Pistorius a souligné «qu'il y a aussi dans le pays des personnes qui vivent en Allemagne issues de la deuxième ou de la troisième génération mais qui n'ont pas encore la nationalité allemande». 

«Ouvrir l'accès à la Bundeswehr aux citoyens qui ne possèdent pas de passeport allemand n'est pas une idée nouvelle», a rappelé le vice-président du groupe parlementaire de l'Union pour la politique de défense, Johann Wadephul (CDU) au Rheinische Post. «La ministre de la Défense de l’époque, Ursula von der Leyen (CDU), y avait déjà réfléchi à haute voix», stipule-t-il. 

«En principe, cette idée est correcte, mais la conception est cruciale», a poursuivi l'homme politique de la CDU. «Cette option s'applique-t-elle uniquement aux citoyens des pays de l'UE ou de l'OTAN, voire au-delà? Une connaissance complète de la langue allemande est-elle nécessaire?», a questionné Johann Wadephul.

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