21.06.2023
L’hypothèse d’une éventuelle adhésion de l’Ukraine est une option désormais considérée à Paris comme une garantie de sécurité à part entière.
«La France se résout à soutenir l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan», annonce Le Monde.
«Un conseil de défense réuni à l’Elysée a examiné l’hypothèse de l’entrée de Kiev dans l’Alliance atlantique, jusqu’alors écartée par Paris, Berlin et Washington mais défendue par des pays d’Europe centrale comme la Pologne et les Pays baltes. Cette ouverture française serait destinée à accroître la pression sur la Russie, alors que la contre-offensive ukrainienne rencontre des difficultés», précise le quotidien français.
Cette volonté de la France de soutenir l’intégration de l’Ukraine dans l’Otan «constitue une vraie conversion pour la France». «En agissant ainsi, Paris se rapproche des positions défendues par des pays d’Europe centrale, dont la plupart, au premier rang desquels la Pologne et les Etats baltes, plaident sans relâche pour l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan». «La position française est désormais plus proche de celle de la Pologne que de celle de l’Allemagne», confirme un diplomate étranger, selon Le Monde.
Cette approche est désormais privilégiée par la France dans les délicates discussions engagées entre les alliés de l’Ukraine en prélude au sommet annuel de l’Otan, prévu à Vilnius, la capitale de la Lituanie, les 11 et 12 juillet.
Le Monde rappelle: «En 2008, au sommet de Bucarest, le président français Nicolas Sarkozy avait bloqué, avec la chancelière allemande Angela Merkel, toute perspective d’adhésion rapide de l’Ukraine à l’Otan, contre l’avis des Etats-Unis, qui plaidaient à l’époque pour son intégration. Une façon, dans l’esprit des deux dirigeants européens, de ménager la Russie».
Vendredi dernier Jens Stoltenberg, après la réunion des ministres de la Défense à Bruxelles, a déclaré: «Nous ne discuterons pas d'une invitation au sommet de Vilnius» et le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a martelé à Bruxelles que l'admission d'un pays en guerre «est hors de question». Les 31 pays de l'Otan ne peuvent adresser l'invitation qu'à l'unanimité, a précisé, en outre, le Tagespiegel.
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