31.01.2023
La cote de popularité du président français, Emmanuel Macron, et de la Première ministre française, Elisabeth Borne, a chuté en janvier.
«La popularité de l’exécutif chute de 5 points en janvier, plombée par la réforme des retraites», annonce un sondage Odoxa, réalisé pour la chaîne parlementaire Public Sénat, qui souligne: «L’exécutif s’abîme sur la réforme des retraites et serait tenu pour responsable d’un éventuel blocage du pays».
Selon Odoxa, «seulement 36% des personnes interrogées considèrent qu’Emmanuel Macron est un bon président de la République, une chute de cinq points en un mois». Quant à la chef du gouvernement, sa cote trébuche tout aussi lourdement, cédant cinq points par rapport à décembre 2022, à 31%. Le sondeur note que le niveau de popularité de son prédécesseur, Jean Castex, n’avait pas atteint ce niveau.
Les résultats du sondage montrent que si le pays devait connaître des blocages importants du fait de la mobilisation contre la réforme des retraites, «64% des Français tiendraient le gouvernement pour responsable, tandis que 35% des personnes interrogées imputeraient la responsabilité d’éventuels blocages aux organisations syndicales», 1% de l’échantillon ne se prononçant pas.
Comme le rapporte Odoxa, «en janvier, l’Elysée et Matignon ne sont pas les seuls à connaître un mois de janvier difficile, la popularité du porte-parole du gouvernement Olivier Véran est tombée à 24% (-5 points) et celle du ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique Bruno Le Maire à 26% (-4 points)».
Cependant, la popularité des oppositions ne progresse pas. Marine Le Pen, présidente du groupe des députés du Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale, est soutenue par 23%, le même chiffre qu'en décembre dernier. Les leaders de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon et du Parti socialiste (PS) français, Olivier Faure, ont connu une légère baisse de 1% pour atteindre respectivement 23% et 11%. Le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella (24%), quant à lui, voit sa cote progresser de 2%.
L'étude a été réalisée les 25 et 26 janvier 2023 dans le cadre d'un sondage en ligne auprès de 1.004 Français majeurs.
Le projet de la réforme des retraites proposé par le gouvernement prévoit une augmentation progressive de l'âge minimum de départ à la retraite de 62 à 64 ans d'ici 2030, ainsi qu'une augmentation à 1.200 euros de la pension complète minimale pour les personnes ayant travaillé au moins 43 ans au salaire minimum. De nombreux régimes de retraite spéciaux du pays seront supprimés, ce qui touchera en particulier les employés des secteurs du transport et de l'énergie.
Malgré les protestations, le gouvernement ne s'apprête pas à changer sa position sur la réforme des retraites. Auparavant, le porte-parole du gouvernement français, Olivier Véran, avait déclaré, lors d'un point presse à l'issue du Conseil des ministres à l'Elysée, que le projet de loi était indispensable, appelant les Français à ne pas «bloquer le pays».
Selon les estimations du gouvernement, «environ 40% des retraités issus des groupes les plus vulnérables pourront bénéficier d'un niveau de vie plus élevé grâce aux dispositifs envisagés par les autorités».
La première grève nationale contre la réforme des retraites a eu lieu en France le 19 janvier. Pour la CGT, ils étaient «plus de deux millions» en France, dont 400.000 manifestants à Paris.
Le 30 janvier, le projet de réforme a été soumis à l'Assemblée nationale (chambre basse du parlement). La première ministre prévoit son entrée en vigueur dès l'été prochain.
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