Un an de prison, dont 6 mois ferme, avait été requis à l'encontre de l'ex-chef de l'Etat, mais le tribunal va plus loin que les réquisitions.
Le tribunal correctionnel de Paris a déclaré ce vendredi 30 septembre l'ancien chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, coupable de financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012, dans le cadre de l'affaire Bygmalion. Le parquet avait requis à son encontre un an de prison, dont 6 mois avec sursis, informe Le Figaro. Nicolas Sarkozy est finalement condamné à un an de prison ferme. Sa peine sera aménagée sous le régime de la surveillance électronique.
Mais précise que déjà condamné en mars dernier à de la prison ferme - trois ans dont un ferme -, pour corruption et trafic d'influence, dans l'affaire dite «des écoutes», l'ancien président a fait appel.
La présidente du tribunal correctionnel a fait valoir que cette fraude avait «porté atteinte à la confiance qu'il était possible d'attendre des prévenus» et «porté atteinte au souci de transparence du législateur».
Des peines de prison mixte, c'est-à-dire avec une partie ferme, doit «parer au risque de récidive» mais «indispensable car la fraude au regard de son montant et de la qualité des auteurs est d'une gravité sans précédent», a-t-elle déclaré.
«Nicolas Sarkozy connaissait le montant du plafond, il savait que l'enjeu était d'éviter un dépassement», a fait valoir la présidente du tribunal correctionnel.
Les cadres de l'UMP condamnés pour escroquerie Guillaume Lambert, le directeur de la campagne de Nicolas Sarkozy, Philippe Briand et Philippe Blanchetier, membres de l'association de financement de la campagne, Pierre Godet et Marc Leblanc, les experts-comptables du parti, ont tous été reconnus coupable d'escroquerie.
Le jugement a été prononcé en l'absence de l'ex-chef de l'État français. Il était représenté par son avocat Thierry Herzog.
En mars, Nicolas Sarkozy était devenu le premier ancien président de la Ve République à être condamné à de la prison ferme - trois ans dont un ferme - pour corruption et trafic d'influence, dans l'affaire dite «des écoutes».