La France a pour objectif de permettre à «tous les adultes qui le souhaiteront» d'avoir accès à un vaccin d'ici l'été, a déclaré, la ministre déléguée en charge de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher.
La production du vaccin Moderna contre la Covid-19 sur le sol français, gérée par un sous-traitant, Recipharm, débutera «courant mars», a précisé Agnès Pannier-Runacher sur RTL ce mercredi. Suivront ensuite celle de Pfizer-BioNTech, qui débutera avec Delpharm «courant avril», et de Curevac, avec Fareva, en mai, si celui-ci est validé. Ces trois vaccins seront donc également «produits en France», a indiqué la ministre.
«J 'ai mis en place un commando vaccin», a confirmé la ministre, «qui est directement sous l'autorité de mon directeur de cabinet avec des experts du public, des experts du privé, des gens qui ont fait de l'industrialisation de vaccins et de produits pharmaceutiques».
La France maintient son objectif, indiqué par le président de la République mardi soir, de permettre à «tous les adultes qui le souhaiteront» d'avoir accès à un vaccin d'ici l'été. Agnès Pannier-Runacher, a indiqué que l'exécutif adaptait ses plans en fonction des «bonnes nouvelles ou des mauvaises nouvelles» relatives à l'épidémie, aux variants ainsi qu'aux aléas de production. Elle a aussi ajouté que «nous sommes plutôt confiants sur notre capacité de proposer aux Français qui souhaitent être vaccinés d'ici la fin de l'été un vaccin».
«Aujourd'hui, telle qu'est partie la production, nous sommes en capacité d'atteindre cet objectif», a rajouté la ministre, indiquant que Pfizer avait déjà rattrapé son retard de livraison et que Moderna était en bonne voie. D'autres vaccins pourraient aussi arriver d'ici-là, «peut-être plus tôt que prévu», a expliqué la ministre, citant Janssen et Novavax, dont les «résultats sont plutôt bons». Emmanuel Macron a, hier soir, assuré de son côté que la France sera dans la capacité de proposer un vaccin à «tous les Français adultes qui le souhaitent», «d'ici la fin de l'été».
L'objectif des autorités est désormais de «produire plus vite plus de doses, et d'anticiper les prochaines étapes», notamment en produisant d'ici l'automne des vaccins «adaptés aux variants». D'autres vaccins pourront être validés d'ici-là, comme Sputnik V, qui «peut tout à fait trouver sa place»: «tout vaccin candidat qui présente un dossier à l'AME avec toutes les données nécessaires pour sa validation sera examiné, par principe», a souligné la membre du gouvernement indiquant que la décision était «scientifique, pas politique».