Pour la croissance française, c’est la pire année depuis la Seconde Guerre mondiale.
Selon l’Insee, l’économie française a subi une récession massive en 2020 en raison de la pandémie de la Covid-19 avec une chute du produit intérieur brut (PIB) de 8,3 %, selon une première estimation publiée ce vendredi par l'institut de sondages. Il s’agit d’un record pour la France depuis la Seconde Guerre mondiale.
L'Insee indique que «la perte d’activité ce trimestre est marquée par le confinement en vigueur de fin octobre jusqu’à mi-décembre et par les couvre-feux mis en place au cours des mois d’octobre et décembre» et qu' «elle est néanmoins bien plus modérée que celle constatée lors du premier confinement de mars-mai 2020: au quatrième trimestre 2020, le PIB est inférieur de 5,0 % à son niveau un an auparavant (glissement annuel) alors que le recul sur un an s’élevait à 18,8 % au deuxième trimestre», qu’ «en moyenne sur l'année 2020, le PIB a fortement baissé (–8,3 %, après +1,5 % en 2019». En 2019, le pays avait connu une croissance de 1,5 % en 2019.
«L’effet du deuxième confinement se traduit principalement dans les dépenses de consommation des ménages, qui baissent à nouveau fortement (–5,4 % au quatrième trimestre après +18,2 % au trimestre précédent)». En revanche, «la formation brute de capital fixe (FBCF) poursuit sa reprise (+2,4 % après +24,0 %)». «Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) baisse à nouveau: elle contribue à l’évolution du PIB à hauteur de –2,7 points après +19,4 points au trimestre précédent».
Cependant, l'Insee donne un signe positif en informant que «le commerce extérieur poursuit son redressement» car «pour le second trimestre consécutif, les exportations augmentent davantage que les importations (+4,8 % après +21,9 % pour les exportations, et +1,3 % après +16,2 % pour les importations)» et «au total, le commerce extérieur contribue positivement à la croissance du PIB ce trimestre: +0,9 point, après +0,8 point au trimestre précédent». Enfin, l'Institut national de la statistique et des études économiques souligne que les variations de stocks contribuent positivement à l’évolution du PIB (+0,4 point après –1,7 point).
L'institut explique que «cette première estimation de la baisse annuelle d’activité et des autres agrégats annuels par somme des quatre trimestres sera consolidée lors de la publication du compte annuel provisoire 2020 fin mai 2021».