Le ministre fédéral de l'Intérieur, Horst Seehofer (CSU), veut pousser les expulsions vers la Syrie immédiatement après le début de l'année.
Le Spiegel indique, citant un entretien avec Bild am Sonntag, la déclaration du ministre: «Il a été discuté avec le président de l'Office fédéral des migrations et des réfugiés que nous examinerons attentivement chaque cas à partir du 1er janvier 2021 et tenterons de permettre une expulsion». Horst Seehofer a rajouté qu' «il y a des cas dans lesquels cela est concevable», en rajoutant que «je sais aussi que c'est un voyage difficile et long».
L'arrêt général des expulsions de Syriens vers leur pays d'origine expire à la fin de l'année. Les ministres de l'Intérieur fédéral et des Etats (Länder) n'ont pas accepté de le prolonger.
«A partir de 2021, les expulsions en Syrie de personnes [considérées comme présentant une menace pour la sécurité publique] et de criminels dangereux sont à nouveau possibles - comme l'a demandé le ministère fédéral de l'Intérieur» mais que «cependant, chaque expulsion doit être précédée d'une évaluation individuelle des risques pour les personnes concernées».
Du point de vue de Horst Seehofer, les criminels sont dissuadés s'ils sont menacés d'expulsion en précisant: «Mais si nous ne le faisons pas, cela signifie que vous pouvez faire n'importe quoi en Allemagne - du vol à l'étalage allant jusqu'à l'homicide». Cependant, il a lancé que «dans tous les cas, vous ne devez jamais vous attendre à être expulsé» car «il ne devrait pas y avoir un tel «document le permettant» dans un Etat de droit».
Les organisations de défense des droits de l'homme ont récemment vivement critiqué les éventuelles expulsions vers la Syrie. «Compte tenu des prisons où les actes de torture ont lieu, des persécutions arbitraires et des crimes de guerre contre la population civile», le directeur pro-asile Günter Burkhardt a déclaré qu' «une chose est claire: les expulsions sont et resteront en violation du droit international».