Les laboratoires français Sanofi et britannique GSK ont annoncé, vendredi 11 décembre, que leur vaccin anti-Covid devra attendre fin 2021, à cause des résultats moins bons qu'attendu dans les premiers essais cliniques.
Dans un communiqué, les groupes indiquent que la conduite du programme «est retardée afin d'améliorer la réponse immunitaire chez les personnes âgées». Désormais, ils visent une mise à disposition du vaccin au quatrième trimestre de 2021 alors qu'ils ciblaient au départ une demande d'homologation au premier semestre de 2021.
Sanofi, qui met en place ce vaccin avec GSK — fournisseur de l'adjuvant —, comptait débuter fin décembre la toute dernière phase d'essais sur l'homme avant l'homologation des autorités.
Le géant pharmaceutique français, l'un des principaux producteurs de vaccins au monde, espérait, avec ce calendrier, pouvoir produire un milliard de doses en 2021. L'objectif ne pourra plus être atteint.
Les résultats intermédiaires des premiers essais sur l'homme menés en septembre ont dévoilé une réponse inférieure aux attentes car la réponse immunitaire s'est montrée, comme le précise le communiqué, «insuffisante» chez les adultes plus âgés alors que celle des adultes de 18 à 49 ans est «comparable à celle des patients qui se sont rétablis d'une infection Covid-19».
Les laboratoires expliquent vouloir «affiner la concentration d'antigènes de manière à obtenir une réponse immunitaire élevée dans toutes les tranches d'âge».
Thomas Triomphe, le vice-président de la branche vaccins de Sanofi, reconnaissant une «déception» a indiqué à l'AFP que «la formulation du produit n'est pas satisfaisante. Il est important de l'optimiser, cela peut prendre un peu plus de temps».
Les laboratoires vont mener une phase d'essai complémentaire à partir de février en s'appuyant sur un test récemment mené sur des primates non humains avec une formulation d'antigènes améliorée.
Ce dernier a montré que «le candidat-vaccin pourrait conférer une protection contre les pathologies pulmonaires et entraîner l'élimination rapide du virus dans les voies nasales et les poumons en l'espace de deux à quatre jours», indique le communiqué.
Thomas Triomphe tient à préciser que «lorsqu'on injecte une forte quantité de virus à des animaux qui ont reçu le vaccin, on a d'excellents résultats, c'est ce qui nous donne confiance».