La journaliste à la radio et à la télévision Enikas, Malala Maiwand, a été assassinée en Afghanistan.
Elle a vécu et travaillé dans la province de Nangarhar, dans l'est de l'Afghanistan. Jeudi matin, alors qu'elle se rendait au travail, elle a été abattue dans sa voiture par des assaillants inconnus. Le conducteur de la voiture a également été tué. Jusqu'à présent, personne n'a revendiqué l'attaque, mais les talibans et les militants de l'Etat islamique sont actifs dans cette région.
Le gouverneur de Nangarhar, Zia-ul-Haq Amarkhel, a déclaré que «Malala était la langue et la voix de la société». Il a promis d'arrêter et de punir les auteurs, comme indiqué dans un tweet du service presse de la province de Nangarhar et relayé par Attaullah Khogyani, porte-parole du gouverneur de la province du Nangarhar.
Cinq ans plus tôt, sa mère, elle aussi activiste, avait connu le même sort. Son meurtre n'a pas été revendiqué, les talibans se défendant de toute participation. Ce drame soulève aussi la question du droit des femmes dans la société afghane, où se faire une place est un combat.
Selon Reporters sans frontières, l'Afghanistan est considéré comme l'un des pays les plus meurtriers au monde pour les journalistes. C'est le 10ème journaliste assassiné en Afghanistan depuis le début de l'année. Le troisième en un mois.
Malala Maiwand a été abattue le jour où la Fédération internationale des journalistes a publié un autre rapport selon lequel 42 journalistes dans 15 pays ont été tués depuis le début de l'année.