La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, déclare dans un entretien paru dans le Journal du Dimanche: «On n'éradiquera pas l'islamisme si on ne casse pas les ghettos urbains» et dénonce un séparatisme urbain: «Devant ce séparatisme urbain, le gouvernement détourne la tête».
L'élue ex-LR déclare que «ces «ghettos (...) favorisent l'entre-soi, le repli communautaire et l'endoctrinement» et elle dénonce que «devant ce séparatisme urbain, le gouvernement détourne la tête» en regrettant que «l'amorce d'une réflexion sur la banlieue il y a deux ans, avec le plan Borloo, a été tuée dans l'oeuf».
Pour y faire face, elle réclame «une stratégie de peuplement (...) et [de] reconstruire ces quartiers en permettant une vraie mixité sociale et que les classes moyennes s'y stabilisent et reviennent». Le tout en s'appuyant, selon elle, sur ceux qu'elle nomme les «nouveaux hussards de la République: enseignants, policiers, soignants».
Questionnée sur un lien possible entre «terrorisme et immigration», celle qui est considérée comme une possible candidate de la droite à la présidentielle de 2022 estime qu'«il faudrait être aveugle pour ne pas (le) voir» en soulignant que «l'assassin de Samuel Paty était tchétchène», que «l'attentat de Nice a été commis par un Tunisien en situation irrégulière», «mais» que «des jeunes Français grandissent aussi dans la haine de leur pays». Elle déclare qu'«il faut arrêter l'immigration subie et renvoyer chez eux les clandestins» en expliquant dans le JDD que «l'ennemi, c'est l'islamisme, lié à l'islam politique, cette idéologie qui lave le cerveau de Français et de migrants et les pousse à prendre les armes contre la France».
Sur la table de travail depuis des mois, le projet de loi, voulu par le président de la République et destiné à lutter contre le séparatisme et l'islam radical, doit être présenté mercredi 9 décembre en Conseil des ministres. Sous «l'esprit initial» de la loi de 1905 devraient y figurer, l'obligation de l'enseignement à l'école dès 3 ans, la neutralité des services publics, le contrôle renforcé des associations et organisation des cultes.
La présidente de la région Ile-de-France informe qu'en Ile-de-France, plusieurs dizaines de milliers d'enfants de tous âges sont soumis à une idéologie islamiste dans des écoles hors contrat. Elle indique que «c'est la fermeture de ces écoles qui est prioritaire».