Le nouveau secrétaire général de l'Organisation pour la Coopération et la Sécurité en Europe (OSCE) sera l'actuel secrétaire générale du Service Européen pour l'Action Extérieure (SEAE), la diplomate allemande Helga Schmid, comme le rapporte Die Presse de sources diplomatiques.
Selon le journal, les Etats participants de l'OSCE, 57 pays, sont parvenus à tomber sur une décision commune sur les candidats proposés par l'Albanie. L'ancien ministre roumain des Affaires étrangères, Cristian Diaconescu, a également postulé au poste de secrétaire général de l'OSCE.
L'Organisation pour la Coopération et la Sécurité en Europe basée à Vienne a donc brisé son auto-blocus. Une Allemande va devenir la patronne. Comme Die Presse l'a appris des milieux diplomatiques, les ambassadeurs des 57 Etats membres de l'OSCE ont pu se mettre d'accord sur le personnel proposé par la présidence albanaise de l'OSCE lors d'une réunion interne mardi soir.
La décision formelle sera prise par le Conseil des ministres de l'OSCE le 3 décembre, qui aura lieu cette année en vidéoconférence en raison de la pandémie de coronavirus. Les candidats aux postes de haut-commissaire pour les minorités nationales, de représentant de l'OSCE pour la liberté des média et de chef du bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme seront également confirmés.
Depuis le mois de juillet, l'organisation vit une crise de leadership comme l'a indiqué l'ARD en ayant déjà présenté en date du 19 septembre dernier la candidature de Helga Schmid au poste de l'OSCE. «Maintenant, l'Allemagne envoie un diplomate respecté dans la course», écrivait la télévision allemande d’Etat.
L'organisation se trouve au milieu d'un conflit et est pratiquement paralysée. Depuis la mi-juillet, l'OSCE «est sans leadership, car les 57 Etats de l'OSCE n'ont pas pu accepter de prolonger les mandats du diplomate suisse, Thomas Greminger, en tant que secrétaire général de l'OSCE et trois autres postes de haut niveau».
Helga Schmid est actuellement secrétaire générale du Service Européen pour l'Action Extérieure (SEAE) à Bruxelles. Elle a reçu beaucoup de respect pour son rôle important dans les négociations sur l'accord nucléaire avec l'Iran, dans lesquelles les Etats-Unis et la Russie étaient impliqués. L’actuel ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a vigoureusement salué sa candidature dès le début.