Le scientifique iranien Mohsen Fakhrizadeh, que les puissances occidentales soupçonnent d'avoir dirigé des recherches destinées à doter la République islamique de l'arme atomique, a été assassiné vendredi dans les faubourgs de Téhéran, annonce la presse publique.
Un conseiller militaire de l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution, a imputé le meurtre au gouvernement israélien, qu'il accuse de vouloir provoquer un conflit armé.
"Dans les derniers jours de la vie politique de leur (...) allié (le président américain Donald Trump), les sionistes cherchent à faire monter la pression sur l'Iran et à provoquer une guerre ouverte", a tweeté le commandant Hossein Dehghan.
Le chercheur, blessé par balles au volant de sa voiture, a succombé à l'hôpital, précise la presse d'Etat, citant un communiqué de l'armée iranienne.
"L'équipe médicale n'a malheureusement pas réussi à le ranimer et ce dirigeant et scientifique a accédé il y a quelques minutes au statut de martyr après des années d'efforts et de lutte", dit l'état-major.
Mohsen Fakhrizadeh est l'unique scientifique iranien nommément désigné dans "l'évaluation finale" sur le programme nucléaire iranien que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a remis en 2015.
Les agences de renseignement occidentales considèrent Fakhrizadeh comme étant derrière le programme secret d’armes nucléaires de l’Iran.
Il aurait été décrit comme le « père de la bombe iranienne » par des diplomates.
La nouvelle du meurtre vient au milieu de nouvelles inquiétudes concernant la quantité accrue d’uranium enrichi produit par l’Iran. L’uranium enrichi est un élément vital à la fois pour la production d’énergie nucléaire civile et pour les armes nucléaires militaires.