La consommation des ménages, principale composante de la croissance, a été réduite de 11%.
Jamais l'Institut national des statistiques n'avait enregistré pareil effondrement depuis qu'il mesure l'activité économique française de façon trimestrielle. La France a, selon les chiffres de l'Institut, enregistré une chute historique de 13,8% de son produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre en raison de l'épidémie de coronavirus.
L'Insee a également révisé sa mesure de l'activité au premier trimestre. Elle a baissé de 5,9%, et non de 5,3%, comme dit auparavant.
L'Insee avait prévu une chute plus importante en anticipant une baisse de l'activité au deuxième trimestre de l'ordre de 17% au mois de juin. La baisse de la consommation des ménages en est la principale cause car elle est la composante de la croissance. Celle-ci a reculé de 11%. Les investissements ont quant à eux chuté de 17,8%, et les exportations de 25,5%.
L'institut explique dans un communiqué que «l'évolution négative du PIB au premier semestre 2020 est liée à l'arrêt des activités «non essentielles» dans le contexte du confinement mis en place entre mi-mars et début mai». L'Insee rajoute que «la levée progressive des restrictions conduit à une reprise graduelle de l'activité économique aux mois de mai puis de juin, après le point bas atteint en avril».
Il faut remonter au deuxième trimestre 1968 depuis la crise liée au coronavirus pour trouver la plus forte chute trimestrielle du PIB en raison de la grève générale de mai 68 mais qui avait été suivi par un rebond de +8% à l'été. L'Insee a prévu +19% pour le troisième trimestre, Natixis +16% et la Banque de France +14%. La remontée devrait être d'autant plus vigoureuse que la chute fut forte.
Le voisin et partenaire de la France du couple franco-allemand est aussi touché violemment. L'Allemagne connaît un plongeon historique du PIB au deuxième trimestre.
Près de dix ans de croissance ont été effacés en quelques mois. L'Allemagne affiche au deuxième trimestre une chute historique de 10,1 % de son activité, après un recul de 2 % au premier trimestre.
C'est la plus forte baisse depuis le début de la publication des calculs sur le PIB, en 1970, précise l'institut statistique national Destatis. L'économie allemande a subi un choc massif.
Déjà des mouvements sociaux violents, qui refusent le diktat du port du masque, sont en train de se former en Allemagne. De nombreuses personnalités politiques représentant la politique actuelle reçoivent des menaces de mort. Cette tension se ressent aussi en France.