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Les antinucléaires fêtent la fin de Fessenheim

La centrale nucléaire de Fessenheim se trouve à l'arrêt depuis ce mardi 30 juin. EDF a annoncé la nouvelle à AFP. Le deuxième et dernier réacteur a été débranché. 

La centrale nucléaire de Fessenheim ne va plus produire d'électricité. Selon un processus entamé avec six heures d'avance, la tranche numéro 2 a été arrêtée à 23 h ce 29 juin débranchant le deuxième réacteur après la tranche numéro 1 effectuée le 22 février. La plus vieille centrale de France a été exploitée pendant 43 ans. Le démantèlement du site doit s'étaler jusqu'en 2040. 

Jean-Luc Cardoso, délégué CGT de la centrale nucléaire de Fessenheim, a déclaré que «les salariés étaient concentrés sur leur affaire, ils ont réalisé l'ensemble des contrôles prévus» mais qu' «il y avait une sorte de tristesse, chacun la gardait un peu pour soi. Pas de larmes».  

La fermeture de la centrale est un coup dur pour le personnel. Selon la direction, le site emploie 650 salariés d’EDF et 300 d’entreprises prestataires. La CGT Fessenheim dénonce «un écocide», car elle considère que l'arrêt de la centrale obligera la France à se porter vers des productions d'énergie qui génèrent des gaz à effets de serre.  

 Sur le parking devant la centrale, une vingtaine de salariés s'étaient rassemblés pour être présents au moment de son arrêt définitif. Durant toute l'après-midi, le compte Twitter de la CGT Fessenheim a partagé les images d'un écran affichant la baisse de puissance de la tranche 2, jusqu'au zéro final. 

Le journaliste de France Bleu Alsace a constaté que l'ambiance était pesante quand à 6 heures du matin l'équipe de nuit, celle qui a découplé le réacteur au réseau électrique, est sortie. Un salarié a, depuis son véhicule, lancé comme le relate la rédaction alsacienne de France Bleu:  «C'est trop triste» du bout des lèvres depuis son véhicule.

Sur France Bleu Alsace, Jean-Luc Cardoso, délégué CGT de la centrale nucléaire de Fessenheim a dénoncé cet arrêt: «C'est un gâchis industriel et économique», «une catastrophe sociale». Le maire de Fessenheim, Claude Brender, a lui dit que «l'inacceptable s'impose à nous» car, «il va y avoir un trou d'air économique», puisque, comme l'estime l'élu, «les projets de reconversion ne sont pas assez convaincants»: «Nous ne sommes toujours pas rassurés sur l'avenir de notre collectivité et notamment sa fiscalité, après deux ans et demi de négociation avec le gouvernement».

Au contraire, les antinucléaires ont fêté l'événement lundi lors d'une conférence sur le Rhin et un rassemblement symbolique à Breisach. 

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