Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé avoir décréter le 8 mai de chaque année «Journée nationale de la Mémoire», ordonnant le lancement d’une chaîne de télévision nationale spécialisée en Histoire.
«J’ai pris, à cette occasion, la décision d’instituer le 8 mai de chaque année, Journée nationale de la Mémoire, de même que j’ai donné des instructions pour le lancement d’une chaîne télévisée nationale spécialisée en Histoire, qui constituera un support pour le système éducatif dans l’enseignement de cette matière que nous voulons maintenir vivace pour toutes les générations», a déclaré Abdelmadjid Tebboune dans un message adressé à la nation à l’occasion du 75e anniversaire des Massacres du 8 mai 1945.
Dans son message, publié par l'agence officielle APS, le président Tebboune qualifie les massacres de 1945 de «crimes commis contre l'humanité et contre les valeurs civilisationnelles, car fondés sur la purification ethnique ayant pour objectif de remplacer les populations autochtones par des apports de populations étrangères».
Le 8 mai 1945, le peuple algérien a montré par des soulèvements massifs dans les villes de Sétif et de Guelma son désir de gagner son indépendance de la France. La police française a tiré sur des manifestants. Ensuite, des heurts importants ont eu lieu entre les forces françaises qui réprimaient les actes de désobéissance en faisant des dizaines de milliers de victimes.
L'Algérie continue toujours d'exiger que la France «reconnaisse, s'excuse et répare ses crimes».
Lors de la campagne électorale de 2017, Emmanuel Macron, s'est rendu en Algérie, où, en accordant un entretien à la chaîne de télévision Echourouk News, il a déclaré que «le colonialisme français d'Algérie est en effet un crime contre l'humanité». Ces paroles ont eu une forte résonance en France de sorte que de nombreux opposants politiques du pays ont exigé que le candidat à la présidentielle s'excuse pour ce qu'il avait dit.