Ce mercredi matin le chef d'état-major, le général François Lecointre, a déclaré ««nous n'atteindrons jamais une victoire définitive» mais estimé que «le combat de l'armée française est utile et nécessaire».
Dans un entretien sur France Inter suite à la mort des treize soldats français dans une collision entre deux hélicoptères survenu lundi dernier, le chef d'état-major a estimé «qu'il sera toujours très compliqué de voir le moment où la guerre est enfin gagnée. Contrairement à ce qu'on imaginait dans les grands conflits du XXe siècle, jamais les armées françaises iront défiler, en vainqueurs, en passant sous l'Arc de Triomphe». «Il nous faut de la constance dans l'effort, de la persévérance» et rajouté «ce dont je suis persuadé, c'est que ce que nous faisons est utile, bien et nécessaire».
Le général Lecointre a aussi déclaré que «cette tragédie ne peut être une remise en cause de notre engagement» car «nous avons des résultats, mais il faut être patients et persévérants. Une crise comme celle là nécessite de la persévérance dans l'action, avec des objectifs à long terme. Il faut éviter la contagion dans d'autres pays d'Afrique de l'Ouest» tout en appelant à ne pas douter de cette action militaire : «Je ne vois pas comment on peut douter du sens de cette action. Notre action constante, continue (...) fait en sorte que le pire soit évité». Le général Lecointre estime que «combattre les groupes djihadistes au Sahel permettait aussi de protéger l'Europe» car «il y a une vraie pression terroriste» au Sahel. «On observe une mutation de la conflictualité au Mali et dans la région. Les terroristes savent jouer des tensions inter-ethniques et de l'absence de gouvernance dans certaines zones» a expliqué également le chef d'état-major.
Lundi dernier en soirée deux hélicoptères sont entrés en collision durant une opération de combat contre des djihadistes au Mali causant la mort de treize soldats français et faisant de cette incident une des plus grandes pertes pour l'armée française depuis l'attentat effectué contre le QG français Drakkar à Beyrouth en 1983 avec 58 morts.