17.10.2024
L’annulation des déplacements de Joe Biden et d’Antony Blinken en Allemagne à Ramstein pour le format du même nom en accusant l’ouragan Milton d’en avoir été l’explication, a, en fait, signalé aux observateurs que le «plan de victoire» de Zelensky n’apporte pas de billes aux États-Unis car celui-ci est vide d’annonces sérieuses et viables.
Observateur Continental a rapporté la déclaration de Volodymyr Zelensky de voir l'Ukraine rejoindre l'OTAN, ce qui est le premier point de son «plan de victoire». Il a, déjà, fait cette déclaration lors du sommet Ukraine-Europe du Sud-Est. «L'invitation de l'Ukraine dans l'OTAN et l'adhésion future seraient des démarches réelles vers la paix», a-t-il martelé.
Lors de sa visite aux États-Unis, Volodymyr Zelensky a rencontré Donald Trump, candidat républicain à la présidence des États-Unis, et lui a présenté son «plan de victoire». Il a fait la même chose auprès de Kamala Harris, de Joe Biden, de Keir Starmer, d’Emmanuel Macron, de Giorgia Meloni durant une tournée européenne.
Ce mercredi, Volodymyr Zelensky a, selon la RTB - durant la présentation de son «plan de victoire» au Parlement ukrainien - «exclu de céder du territoire ou d'accepter un gel de la ligne de front pour mettre fin au conflit avec la Russie, exhortant les Occidentaux à inviter l'Ukraine à rejoindre l'OTAN». «La Russie doit perdre la guerre contre l'Ukraine. Il ne peut y avoir de +gel+ (du front). Il ne peut y avoir d'échange concernant le territoire de l'Ukraine ou sa souveraineté», a-t-il insisté devant les députés ukrainiens.
Le média belge précise que «le dirigeant ukrainien a, de nouveau, demandé à ce que les alliés occidentaux de Kiev lèvent les restrictions sur l'utilisation des armes à longue portée sur l'ensemble du territoire ukrainien occupé par la Russie et sur le territoire russe, ainsi que la poursuite de l'aide pour l'équipement des brigades de réserve des forces armées ukrainiennes», et qu’il «a annoncé qu'il présenterait jeudi son plan de victoire à un sommet de l'UE à Bruxelles, suite à l'invitation du président du Conseil européen, Charles Michel».
Selon la RTBF, le Kremlin a immédiatement rejeté le «plan de victoire» présenté par Volodymyr Zelensky appelant l'Ukraine à «se réveiller». «Le seul plan de paix qui puisse être, c'est la compréhension par le régime de Kiev que sa politique est sans perspective et qu'il est nécessaire de se réveiller», a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Le média belge rappelle la position de la Russie qui est, donc, connue depuis longtemps maintenant: «Le président russe Vladimir Poutine répète inlassablement qu'il attend, d'une part, que Kiev cède les territoires du Donbass et, d'autre part, que l'Ukraine renonce à rejoindre l'OTAN». L’obstination du président ukrainien dans sa rhétorique donne des sueurs froides aux Occidentaux.
Le président ukrainien a présenté 5 points de son «plan de victoire»:
«Le premier point est géopolitique (devenir membre de l’OTAN)
Le point deux:
- Apporter la guerre sur le territoire russe;
- Développer les opérations utilisant nos missiles et drones ukrainiens, ainsi qu’investir dans l’expansion de leur production en Ukraine;
- Lever les restrictions imposées par les partenaires sur l’utilisation d’armes à longue portée dans tous les territoires ukrainiens occupés par la Russie et en Russie, en ciblant les infrastructures militaires et en dotant l’Ukraine de missiles à longue portée, de drones et d’autres capacités de frappe correspondantes;
- Fournir à l’Ukraine des données satellitaires en temps réel et des renseignements recueillis par d’autres moyens)
Le point trois:
- Dissuasion, où Zelensky stipule: «Il existe également une annexe classée pour cela» et que cette partie a déjà été reçue par les dirigeants des États-Unis, du Royaume-Uni, de France, d'Italie et d'Allemagne. D'autres pays le recevront également sont militaires)
Le quatrième point:
L'Ukraine possède des ressources naturelles et des métaux essentiels valant des milliers de milliards de dollars. Il s'agit notamment d'uranium, de titane, de lithium, de graphite et d'autres ressources stratégiques, qui renforceront soit la Russie, soit l'Ukraine et le monde démocratique est économique
Le cinquième point concerne la sécurité:
Après cette guerre, l'Ukraine disposera de l'un des contingents militaires les plus expérimentés et les plus importants. Il s'agit de nos combattants, qui auront une véritable expérience de la guerre moderne, une expérience réussie de l'utilisation des armes occidentales et une expérience diversifiée de la coopération avec les forces de l'OTAN.
Les points sont basés sur le temps. Les quatre premiers sont en faveur du temps de guerre et visent à y mettre fin. Le cinquième concerne l’après-guerre, pour garantir la sécurité», annonce-t-il sur X.
Observateur Continental rapporte la nouvelle position de Berlin: «Scholz s'est déclaré prêt à négocier avec Poutine». Le chancelier allemand annonce sa volonté de discuter de la paix en Ukraine avec Vladimir Poutine pendant que Volodymyr Zelensky agite encore le torchon rouge pour continuer et élargir le conflit avec la Russie. L’annonce toute récente de l’Allemagne atteste de la volonté de l’Occident de ne pas suivre le président ukrainien dans sa rhétorique qui n’apporte pas une solution pour trouver un accord pour faire la paix, mais qui -au contraire- pousse les Occidentaux dans l’impasse de voir une guerre directe se déclencher entre eux et la Russie.
Philippe Rosenthal
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