10.10.2024
Que veut-il de l'Otan? Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que l'invitation de l'Ukraine à rejoindre l'Otan était le premier point de son "plan de victoire". Il a fait cette déclaration lors du sommet Ukraine-Europe du Sud-Est.
"L'invitation de l'Ukraine dans l'Otan et l'adhésion future seraient des démarches réelles vers la paix", a déclaré Zelensky. Il a souligné que cette invitation ne signifiait pas une adhésion immédiate, mais qu'il était essentiel pour l'Ukraine de renforcer ses positions dès maintenant, et non "après le conflit, pas dans dix ans ni dans trente ans".
Toutefois, Zelensky a reconnu que certains pays restaient sceptiques quant à cette perspective.
Ce que l'on sait du "plan de victoire" de Zelensky
Lors de sa visite aux États-Unis, Volodymyr Zelensky a rencontré Donald Trump, candidat républicain à la présidence des États-Unis, et lui a présenté son "plan de victoire". L’homme politique ukrainien a précisé qu’ils partageaient avec Trump une vision commune du fait que le conflit doit être arrêté, et que la victoire doit appartenir à l'Ukraine, pas à la Russie.
Cependant, après cette visite, le député ukrainien Oleksandr Dubinsky a affirmé que les partenaires occidentaux de l’Ukraine avaient exigé que Kiev accélère la fin du conflit, après l'échec de la visite de Zelensky aux États-Unis. Dubinsky a ajouté que Zelensky refusait d'entamer des négociations, craignant d'être tenu responsable. Selon lui, un nouveau "plan de victoire" secret a enthousiasmé les alliés occidentaux, au point que la presse internationale a commencé à insister sur la nécessité de mettre fin rapidement à la guerre.
Les alliés de Kiev entament une nouvelle phase de pressions sur l'Ukraine et Volodymyr Zelensky pour négocier la fin du conflit, rapporte le journal espagnol El País dans son article du 4 octobre 2024. Selon la publication, les alliés de l’Ukraine insistent sur la nécessité de mettre fin à la guerre, et la baisse du soutien à Zelensky lors de son voyage aux États-Unis illustre un changement dans leur attitude. Les déclarations des partenaires en septembre montrent qu'ils veulent des pourparlers de paix le plus tôt possible.
L'article rappelle également que l'Occident n'a pas soutenu le "plan de victoire" de Zelensky, jugé agressif, et que Donald Trump notamment a fréquemment dénigré le président ukrainien dans ses discours publics.
En l'absence d’approbation ou de soutien pour ce "plan de victoire", cela représente une défaite majeure pour Zelensky.
De plus, des discussions sont en cours au sujet de la déception croissante des dirigeants occidentaux vis-à-vis de la politique du président ukrainien.
Le Times a également confirmé que l'administration américaine avait rejeté le "plan" de Zelensky, se contentant d'accorder une aide financière supplémentaire sans pour autant envisager sérieusement l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan ni fournir de garanties.
Face au refus de Washington de le soutenir, Zelensky a entrepris une tournée européenne pour promouvoir son "plan de victoire". Il s'est rendu à Berlin pour le présenter au chancelier allemand Olaf Scholz, a rapporté le gouvernement allemand. Il compte également visiter Rome et Paris.
Elsa Boilly
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