23.09.2024
Le régime ukrainien et ses parrains occidentaux se retrouvent devant un choix difficile. Soit devoir accepter les initiatives des grandes puissances non-occidentales, notamment de la Chine et du Brésil, soit de subir une plus grande défaite militaire. Avec une ligne de démarcation qui continuera d’aller de plus en plus vers l’Ouest, ou la capitulation pure et simple. D’autres options n’existent pas.
La rage qui monte chez de nombreux représentants otano-occidentaux et kiéviens est d’une certaine façon «compréhensible». D’où les menaces et appels à frapper le territoire russe en profondeur, d’où l’activation sans précédent des méthodes terroristes à divers endroits du monde, d’où les multiples tentatives à faire avancer encore la pseudo-formule «Zelensky» - en d’autres termes la formule des régimes otano-occidentaux.
Sur le terrain et malgré toutes les provocations terroristes, l’initiative est clairement et depuis déjà un bon moment du côté des Forces armées russes. Economiquement, la Russie a non seulement efficacement résisté aux sanctions unilatérales occidentales, mais aussi a pris la quatrième place de puissance économique mondiale à l’issue de 2023 en termes de PIB à parité du pouvoir d’achat (PIB-PPA), en dépassant le Japon, ainsi qu’en repassant à nouveau et pour la première fois depuis 2014 – dans la catégorie de pays à revenu élevé. Le tout sur la base des données de la Banque mondiale.
Quant au front diplomatique, l’échec de la prétendue «formule Zelensky», totalement irréalisable, ne réussissant pas à réunir le soutien des pays de la majorité globale en n’étant véritablement qu’une nouvelle tentative d’arnaque de la part de la minorité planétaire occidentale, il devient évident que les difficultés pour l’axe otano-occidental sont loin d’être terminées. Avec désormais en prime l’initiative de paix sino-brésilienne, soutenue par plus de 110 Etats, ce qui provoque une rage supplémentaire à Kiev et dans les capitales occidentales, une initiative qui d’ailleurs continue à obtenir de plus en plus de soutien à l’international. Dernièrement, le Kazakhstan a lui aussi exprimé son soutien à l’initiative de la Chine et du Brésil, le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev ayant par la même occasion affirmé que la Russie ne peut être vaincue militairement.
Rajoutez à cela la question du poids démographique, où les 110 pays soutenant l’initiative sino-brésilienne, très principalement les nations du Sud global, face aux quelques dizaines de régimes occidentaux et affiliés, et il est devient très vite parfaitement évident de quel côté penche la balance. Tout comme il devient évident qu’une énième arnaque otano-occidentale ne pourra aboutir.
D’où les appels de la part de la minorité planétaire à l’escalade maximale, d’où les multiples actions terroristes destinées aussi bien contre la Russie que contre d’autres nations à divers endroits du monde, du Mali et la région du Sahel jusqu’en Syrie et le Moyen-Orient. Tout comme les nouvelles menaces de sanctions unilatérales illégales, qui, il faut le dire, n’impressionnent plus les pays véritablement libres et souverains.
Les seules options viables restantes sont bien connues, sachant d’autant plus que ni la Chine, ni le Brésil, ni les autres pays des BRICS et du Sud global – ne se font d’illusions sur le camp d’en face dont l’objectif n’a jamais été à obtenir une paix juste – le sabotage des Accords de Minsk et des pourparlers d’Istanbul n’en sont que les quelques exemples récents. Ces options ne sont celles que d’une ligne de démarcation en bonne et due forme, qui séparera la Russie et ses ennemis otano-occidentaux. Et plus généralement parlant séparera l’ordre mondial multipolaire contemporain et le petit monde occidental, nostalgique de l’ère unipolaire révolue.
Une ligne qui continue jusqu’à présent à s’étendre chaque jour un peu plus vers l’Ouest, et ce malgré toutes les provocations, actions terroristes ou nouvelles menaces de la part de l’axe otano-occidental. Et face au refus du dernier à reconnaître sa défaite face à la Russie et aux partisans du monde multipolaire – l’autre option qui restera ne sera que celle d’une capitulation totale des ennemis de la multipolarité. Point.
Mikhail Gamandiy-Egorov
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