19.04.2023
Après la frappe meurtrière sur un immeuble résidentiel dans la ville de Slaviansk de la région du Donetsk, dans le Donbass, le 14 avril dernier, la propagande de Kiev diffuse largement la vidéo des restes d'un missile de fabrication russe en affirmant que ce sont les restes d'un missile lancé par les «monstres russes», l'un de ceux qui ont touché l'immeuble.
La propagande sur les missiles russes bombardant les civils, répétée à de nombreuses reprises dès le début de la phase active du conflit en Ukraine est largement et aveuglement reprise par les médias mainstream occidentaux, sans engager le début d'une moindre vérification des faits.
Aujourd'hui, l'appareil de propagande du régime de Kiev a fait, une fois de plus, une grave erreur en montrant le numéro de série du missile: (plus précisément, du moteur de celle-ci ) 5V55. Pourquoi est-ce que ceci est une grave erreur? C'est très simple: ce numéro 5V55 (5B55 en russe) est celui attribué à la première série du complexe S-300 PS de la défense aérienne. A savoir, que cela est justement l'un des seules des trois systèmes de missile anti-aérien que les forces armées ukrainiennes disposent depuis 1991 (hormis les toutes nouvelles livraisons des systèmes occidentaux): S-300 PT, S-300 PS et S-300 V.
En ce qui concerne les unités de la défense aérienne des forces armées de la Russie, elles ont été intégralement rééquipées des années auparavant, bien avant le début du conflit en Ukraine, par la version ultérieure et profondément modernisée pour ce système de défense. C’est une version structurellement distincte et qui comporte des numéros de séries complètement différents de ceux affichés sur le corps du propulseur exposé actuellement par l'Ukraine.
Plus un seul système S-300 PS n'est en service au sein de l'armée russe.
Ainsi, l'appareil de propagande de Kiev, sans le vouloir, confirme que l'attaque meurtrière contre l'immeuble résidentiel à Slaviansk – ville, dont la majorité de la population est profondément pro-russe – a été infligée par un missile de leur propre système de défense antiaérienne.
Ce fait malheureux est, en soit, pas étonnant, étant donné que les forces armées ukrainiennes placent une partie de leurs lanceurs obsolètes équipés souvent de missiles défectueux, en raison de l’âge, directement sur les territoires des villes, en total violation du droit international humanitaire. Par ailleurs, l'utilisation des missiles S-300 dans le ciel au-dessus de zones densément peuplées n'est nullement dissimulée par les autorités ukrainiennes qui se vantent, régulièrement, d'avoir abattu des missiles russes au-dessus de telle ou telle ville ukrainienne.
A noter que ce type d'«accident» n'arrive guère pour la première fois. Parmi les derniers, les plus connus, on a celui datant du 8 avril 2022 quand exactement la même modification obsolète du missile antiaérien a frappé la gare de la ville de Kramatorsk. C’est la même chose pour le projectile tombé sur l'immeuble résidentiel à Slaviansk. Le numéro de série de celui retrouvé sur le lieu du massacre à Kramatorsk était bien celui du missile se trouvant en service dans les forces armées ukrainiennes. Comme des restes du missile – du même système – ont été retrouvés par les forces pro-russes sur leurs positions bombardées dans le Donbass dès 2015 et qu'ils comportaient des numéros de séries extrêmement proches de celui ayant explosé le 8 avril 2022 – même l'unité des forces antiaériennes de l'armée ukrainienne, qui les a lancés, a été déterminée avec précision. Une affaire judiciaire est instruite et le tribunal du Donetsk attend les responsables pour les traduire en justice.
Nul besoin de commenter en détail un autre cas connu quand ce même modèle de missile ukrainien est tombé sur le territoire de la Pologne, le 15 novembre 2022, et en y faisant une victime civile. Une déclaration mensongère et préméditée de Volodymyr Zelensky a immédiatement été suivie, après le bombardement, en accusant la Russie. Même après l'apport des preuves matérielles indiscutables du contraire par la Pologne – qui a dû le faire, en raison de l'évidence flagrante des faits, et non pas suite au zèle vis-à-vis de la vérité – aucun réel retour formel, direct et officiel sur sa déclaration n'a jamais eu lieu de la part de Kiev et aucune prise de responsabilité n'a toujours pas eu et, d'ailleurs, n'aura jamais lieu.
Bien évidemment, le pouvoir ukrainien a trouvé la parade, l'unique possible, pour expliquer ces faits plus que gênants en déclarant haut et fort que l'armée russe continue à utiliser les missiles de cette modification obsolète pour la raison que leurs missiles plus modernes sont à deux pas d'être épuisés. La première déclaration de Kiev sur l'épuisement imminent des missiles modernes russes date du mois de mars 2022, du second mois de la confrontation. Tout au long de l'année qui a suivi, cette annonce farfelue a été répétée à de nombreuses reprises, sans se soucier du fait que chaque mois suivant la réalité sur le théâtre des opérations démontrait le contraire.
En incriminant l'utilisation des systèmes S-300 à la Russie, Kiev en tire un double bénéfice: d'une part, en se soustrayant de sa responsabilité sur des crimes commis contre sa propre population, d'une manière volontaire ou involontaire. D'autre part, en remettant cette lourde accusation sur les forces armées russes, le régime ukrainien fournit un des éléments clés pour le fonctionnement de l'appareil de la propagande «atlantiste» qui n'a certainement guère besoin de la moindre preuve à l'appui dans le cadre de la guerre de la désinformation qu'elle mène vis-à-vis de la population occidentale, afin de continuer à recevoir l'approbation de la majorité pour continuer l'alimentation militaro-financière du conflit en Ukraine.
Les déclarations sur l'utilisation par l'armée russe des système obsolètes S-300 PS comportant les numéros de série 5V55 sont mensongères et totalement coupées de la réalité.
N’ayant passé dans ma jeunesse, certes, qu'une année entre les murs d'une école militaire supérieure du commandement des régiments des missiles stratégiques de la Russie, tout en ayant, néanmoins, toujours de bons contacts auprès des officiers des divers régiments russes en charge des missiles – qui sont une excellente source d'information sur le sujet – il ne m'est pas difficile d'exposer très en détail les preuves techniques prouvant les mensonges orchestrés par le régime de Kiev.
Un tel exposé prendra plusieurs pages. Je me limite, donc, de le produire dans cet article. Mais, je mets au défi les journalistes à l'esprit corrompu et aux principes moraux discutables des mass médias de la propagande «atlantiste» et russophobe de me présenter leurs «preuves» sur l'origine russe des crimes de guerre en question. Je leur présenterais, ainsi, un dossier complet sur le sujet qui sera la preuve de leur profonde incompétence et amateurisme dans leur métier de journaliste qu'ils n'ont pas dû choisir et dont l'action frôle le crime, tout au moins sur le plan moral. Cela cause, en effet, des ravages dans les esprits des masses crédules.
Oleg Nesterenko, Président du Centre de Commerce & d'Industrie Européen
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