Les décisions prises par Kiév sous l’influence de ses parrains extérieurs menacent désormais ouvertement non seulement la sécurité de nombreux citoyens ukrainiens, mais peut-être bientôt aussi de ses alliés européens. Evidemment, les défis sécuritaires pour l’Europe qui pourront en ressortir ne toucheront pas les représentants de l’establishment, mais bel et bien de simples citoyens.
Le 24 février, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé son intention de distribuer des armes à la population en vue «de protéger la souveraineté de l’Ukraine». Plus de 10 000 fusils automatiques ont été distribués aux civils en quelques heures – uniquement à Kiev.
Les armes ont également été distribuées dans d’autres villes, le tout dans l’objectif annoncé de combattre les troupes russes. Le seul petit bémol, est que ces armes n’ont pas seulement atterri dans les mains d’habitants lambda, mais également dans ceux de divers types de criminels, notamment de prisonniers qui furent libérés par Kiev. Dans l’objectif de les faire également participer à la «défense de la souveraineté ukrainienne».
Il faut noter que cette distribution massive et incontrôlée d’armes à la population se poursuit toujours. On y retrouve d’ailleurs des armes légères, des lance-grenades et des munitions. Lesdites armes étaient d’ailleurs délivrées sans aucun enregistrement, ni même identification des receveurs.
Le résultat d’une telle approche a été la hausse sans précédent de la criminalité. Et selon de nombreux témoignages – les armes distribuées ont déjà été utilisées pour des vols, pillages et des assassinats incontrôlés, que ce soit de la part des criminels en tout genre, que des membres de groupes néonazis.
Cette situation ne concerne plus seulement l’Ukraine. Au moment d’une vague de réfugiés en provenance du sol ukrainien qui débarque massivement en Europe, qui peut aujourd’hui garantir que parmi les arrivants certains ne viendront pas tout simplement armés? Personne. Rajoutons à cela les opportunités qui s’ouvrent pour les trafiquants d’armes sur le marché européen, et le tour est joué. Avec tout ce que cela implique pour la sécurité des citoyens européens ordinaires.
Et même là aussi ce n’est pas tout. Il ne faut avoir le moindre doute que parmi les arrivants ukrainiens, certains seront des sympathisants, voire des membres actifs des bataillons d’obédience néonazie – très actifs dans la vie de l’Ukraine contemporaine. Si cette réalité reste dénigrée par les responsables occidentaux (bien qu’ils connaissent parfaitement ladite réalité), il suffit pourtant d’apporter un exemple très concret: le sulfureux bataillon Azov, coupable d’atrocités confirmées, notamment dans le Donbass – fait partie de la garde nationale ukrainienne.
Au-delà du fait qu’il est inimaginable pour un pays digne de ce nom de voir l’intégration de la pire espèce d’extrémistes dans l’élite de ses forces armées, il ne faut également pas croire que les dits extrémistes seront tous prêts à mourir au combat face aux Forces armées russes. Beaucoup seront tentés de fuir, et très certainement pour plusieurs d’entre eux – c’est déjà le cas.
Fuir où? Evidemment en Europe. Maintenant qu’en sera-t-il des conséquences pour la sécurité des Européens ordinaires? Seul l’avenir nous le dira. Ceci étant dit, sur les centaines de milliers de réfugiés, personne ne pourra pour le moment donner un pourcentage de ceux qui appartiennent aux milices néonazies, potentiellement armés ou du moins sachant parfaitement maîtriser une arme, d’autant plus enragés par les revers subis. Après tout, puisque ces faits sont complètement absents dans la rhétorique des responsables bruxellois, peut-être que le problème n’existe effectivement pas?
Mikhail Gamandiy-Egorov
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