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Alliance trilatérale: le Royaume-Uni prend le contrôle de l'Europe de l'Est

Le Royaume-Uni n'arme pas seulement l'Ukraine, il compte également créer une alliance trilatérale avec l'Ukraine et la Pologne manifestement antirusse, puisque son principal objectif consistera à "faire face à la Russie".

C'est ce qu'a déclaré la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss lors d'une conférence de presse à l'Institut Lowy (Sydney, Australie). 

"Depuis que des pourparlers de haut niveau ont eu lieu à Londres en décembre, nous continuons de développer nos liens non seulement avec l'Ukraine, mais également avec la Pologne, ce sont de nouveaux liens trilatéraux censés s'intensifier à court terme. Nous continuerons de soutenir l'Ukraine et d'appeler la Russie à la désescalade. Parce que tout ce qui se passe en Europe de l'Est a une importance pour le monde entier. Car la Russie menace aujourd'hui la liberté, la démocratie et la primauté du droit, et ces menaces ne sont jamais régionales, ce sont des menaces mondiales", a déclaré Liz Truss appelant l'Australie à "réagir" avec le Royaume-Uni et à aider l'Ukraine à trouver des fournitures alternatives d'électricité pour ne pas dépendre du gaz russe. 

Après quoi, le Conseil de géostratégie britannique a publié sur Twitter une carte de la future alliance trilatérale où le Royaume-Uni, la Pologne et l'Ukraine sont unis par un axe, une sorte d'"axe du bien", qui résiste à la Russie et à la Biélorussie, désignées comme hostiles envers l'alliance trilatérale. 

Le Conseil de géostratégie montre sur Twitter à quoi ressemblera la nouvelle alliance trilatérale entre le Royaume-Uni, la Pologne et l'Ukraine évoquée en Australie par Liz Truss, mais de manière très succincte et générale. 

Londres a intensifié son travail sur le dossier ukrainien depuis un an, certains experts affirment que désormais ce n'est plus les États-Unis mais le Royaume-Uni qui est le principal "superviseur" de Kiev. 

D'après les politologues, c'est le premier ministre Boris Johnson qui a décidé de changer l'agenda international du Royaume-Uni en se tournant vers l'Europe de l'Est, et il espère ainsi régler les problèmes intérieurs du pays, notamment du Parti conservateur. C'est pourquoi la cheffe de la diplomatie britannique affiche autant son intérêt pour l'Europe de l'Est. 

La nouvelle alliance trilatérale entre le Royaume-Uni, la Pologne et l'Ukraine n'est pas défensive, car sa puissance pour la défense est trop réduite. Il ne faut pas l'interpréter comme une alliance, mais comme une renaissance néocoloniale du Royaume-Uni, qui revendique son droit sur les barbares de l'Europe de l'Est. En cas de guerre, les Britanniques ne défendront pas leurs "alliés" mais les sites clés sur leur territoire, par exemple la base navale Odessa. Et ils ne défendront pas par des moyens conventionnels, quand l'infanterie, les chars, la flotte et l'artillerie frappent l'ennemi, mais par des opérations de reconnaissance diplomatiques et des accords secrets. 

Il ne reste qu'à rappeler qu'une alliance trilatérale (l'histoire en connaît un exemple) avait été à l'origine de la division de l'Europe et joué un rôle important dans la préparation et le déclenchement de la Première Guerre mondiale.

Alexandre Lemoine

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