Le 24 septembre 2019, environ cinq mois avant le début de la pandémie, l'Onu a rappelé sur son site que «les pays ont adopté à l'unanimité le Programme de développement durable à l'horizon 2030 - le plus ambitieux projet de transformation de notre monde pour renforcer la prospérité et assurer le bien-être de tous, tout en protégeant l'environnement». L'Onu a donc eu pour objectif de transformer le monde.
Dans la foulée, l'Onu a indiqué que «des entreprises de 25 pays s’engagent à atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050 dans le cadre de l’initiative du Pacte mondial des Nations unies appelée «L’ambition des entreprises pour 1,5 degré de Celsius: notre seul avenir». Toujours le 24 septembre 2019, «dans un discours, le Secrétaire général de l'Onu, António Guterres, a exhorté les Etats membres à respecter leurs engagements et a invité tous les secteurs de la société à se mobiliser pour le Programme 2030».
Dès 2015, l'Onu axait sa politique sur «le Programme 2030» comme l'écrit le site de l'Onu pour l'Afrique: «L'Assemblée générale des Nations unies a adopté le 25 septembre 2015 un programme de développement durable à l'horizon 2030 (Programme 2030)». Sur le programme de l'Agenda 2030, l'Onu indique que «193 États membres de l’ONU ont adopté le programme de développement durable à l’horizon 2030». Le programme mondial qui touche, donc, tous les pays actuellement à travers la Covid-19, a lieu actuellement et nous en faisons la douloureuse expérience au quotidien.
Programme de développement durable à l’horizon 2030. Rien que la présentation explique notre situation: «L’Agenda 2030 a fusionné l’agenda du développement et celui des Sommets de la Terre. Il est universel, c’est-à-dire qu’il s’applique à tous les pays, du Nord comme du Sud. À cet égard, tous les pays sont «en voie de développement durable». Avec ses 17 Objectifs de développement durable et 169 cibles (ou sous-objectifs), il dessine une feuille de route détaillée et couvrant pratiquement toutes les questions de société». Ainsi, «les 17 Objectifs développement durable (ODD) doivent être atteints collectivement et mis en œuvre aussi bien par les pays industrialisés et pays en développement». Il a été, donc, décidé d'impacter de manière collective tous les pays par l'emploi d'une politique, c'est à dire par l'utilisation d'un instrument assez efficace et puissant pour forcer tous les pays à aller dans cette direction pour être transformés.
Sur la partie «France», l'Onu écrit: «La mobilisation de tous les acteurs est donc une condition incontournable à leur réalisation, chacun ayant sa place et un rôle à jouer. En offrant un langage et un cadre de référence commun, tous ces acteurs ont enfin une véritable grille de lecture universelle pour rendre leurs actions plus durables». On apprend que ce «chacun» qui doit offrir un langage commun sont «les associations, chercheurs, citoyens, collectivités territoriales, entreprises, Etat, syndicats», car «chacun a sa place et un rôle à jouer dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030».
Pour la France, l'Onu explique que, «par ailleurs, les Hauts fonctionnaires au développement durable, présents dans chaque ministère, constituent un réseau sur lequel la Délégation au développement durable peut s’appuyer pour mettre en œuvre la coordination de l’action publique» et «la mise en œuvre de l’Agenda 2030 implique la mobilisation de tout le gouvernement et l’ensemble des politiques publiques françaises devront contribuer à l’atteinte de ces objectifs».
La pandémie de la Covid-19 permet de mettre au même niveau tous les Etats et les nations et les peuples par la mise en place de confinements, de restrictions, des lois sanitaires. Cela est un fait et nous le voyons au quotidien depuis un an. Les mêmes lois et directives sanitaires poussent tous les habitants du globe, du moins occidental, à vivre au même rythme ralenti.
En outre, la question écologique arrive maintenant sur le dossier de la Covid-19 comme pour en rajouter une couche sur les limitations des déplacements. Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, a annoncé le 28 mars sur France Inter que «les véhicules polluants ne pourront plus accéder aux centres-villes de certaines métropoles», pénalisant les classes populaires tout en ressemblant à «une vision punitive, répressive et autoritaire».
Olivier Renault
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