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Londres évalue ses chances dans une guerre contre la Russie

En cas de conflit armé contre la Russie, une bataille entre les unités blindées se solderait très probablement par une défaite britannique, d'après le rapport de la commission de la défense de la chambre des communes du parlement britannique. 

"Si l'armée britannique devait affronter un adversaire égal, sous-entendant la Russie, en Europe de l'Est, nos soldats, restant indéniablement parmi les meilleurs du monde, honteusement, seraient forcés d'aller au combat avec du matériel blindé obsolescent, voire obsolète", stipule le document. 

La chambre des communes du Royaume-Uni a exigé du ministère de la Défense d'élaborer un plan de rééquipement industriel et de réarmement des forces armées en cas d'une guerre contre la Russie. 

Les auteurs du rapport notent qu'un grand nombre de véhicules militaires ont plus de 30 ans, avec une fiabilité mécanique basse, leur puissance de feu est largement inférieure par rapport aux systèmes d'artillerie et de missiles modernes, et ils ne bénéficient pas d'un appui aérien suffisant. 

D'après les parlementaires, le ministère de la Défense et la direction de l'armée savent que le parc du matériel militaire a besoin d'être renouvelé, mais l'échec des programmes de modernisation ne mène qu'à une plus grande obsolescence du matériel. Ce qui impacte le potentiel général et la puissance opérationnelle de l'armée, "notamment face à un ennemi potentiellement égal tel que la Russie", concluent les auteurs du rapport. 

Avec la fin de la Guerre froide, le parc britannique de véhicules militaires se réduisait constamment, indique le document. Si en 1990 le Royaume-Uni possédait 1.200 chars de combat, ils ne sont plus que 227, sachant qu'ils ont besoin d'urgence d'une modernisation. 

Les parlementaires ont également attiré l'attention sur le tout nouveau char russe Armata, ainsi que sur la conception d'un blindage amélioré pour d'autres véhicules militaires. Ils doutent que le char britannique Challenger 2 soit capable de "parer cette nouvelle menace", d'autant qu'il est inférieur par rapport aux analogues des alliés de l'Otan. 

Il est également indiqué que les forces armées se focalisaient sur les systèmes de défense contre les cyberattaques, mais n'accordaient pas suffisamment d'attention au développement des armements conventionnels. "Nous sommes surpris qu'entre 1997 et fin 2020 le département n'ait fourni aucun nouveau véhicule blindé du programme principal des achats, à l'exception de quelques blindés de type Viking", a constaté la chambre des communes. Et de souligner que les programmes du ministère de la Défense en la matière nécessitent un examen supplémentaire. 

En outre, le rapport cite une analyse faite par le général de brigade Ben Barry. Ce dernier a conclu que la division réduite spéciale, dont la création est prévue d'ici 2025, "ne pourra pas vaincre une division blindé russe moderne et sera probablement vaincue".

Alexandre Lemoine

Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs

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