L'illustre José María Aznar, par le biais de sa fondation FAES (Fondation pour l'analyse et les études sociales), aurait conçu une stratégie pour retirer le gouvernement PSOE-Unidas Podemos du pouvoir et convoquer de nouvelles élections.
La première phase de la stratégie d'Aznar inclurait une offensive médiatique pour faire du gouvernement central le seul coupable de «la mauvaise gestion de la crise sanitaire». La deuxième phase a consisté à profiter de l'inconfort de larges secteurs de la population en raison de la durée du confinement et de la restriction des libertés pour initier «une révolution patriotique ou multicolore» qui remettait en cause les restrictions actuelles incluses dans l'état d'alerte encore actuel et qui aurait eu comme épicentre le quartier élitiste de Salamanque de Madrid, une opération avortée avec la fin du confinement et le retour à la nouvelle normalité.
Pour cette opération José María Aznar aurait choisi Isabel Díaz Ayuso comme son nouveau dauphin et champion de la nouvelle politique néolibérale qu'il tente de mettre en œuvre dans le scénario post-coronavirus et que de son point de vue de la Puerta del Sol, serait devenu le reflet vivant de l'incongruité de Trump qui parvient à démanteler toute stratégie d'opposition qui est minimalement rationnelle.
Ainsi, comme dans le cas de Donald Trump, ses décisions et manifestations controversées, nous permettent de s'aventurer à dire que nous sommes confrontés à un cas typique de paranoïa mégalomaniaque, «compris comme une illusion de grandeur qui amène l'individu à se croire doté de talents et de pouvoirs extraordinaires dus à des divinités qui l'ont choisi pour une haute mission «démonter Pedro Sanchez du pouvoir à travers une révolution multicolore». Cette personnalité aurait favorisé une position frivole en ce qui concerne la deuxième vague de la pandémie à Madrid et provoqué le manque d'adoption de mesures prophylactiques pour l'éviter, laissant son vice-président, Ignacio Aguado et son parti Ciudadanos totalement marginalisés dans la prise de décision.
La phase actuelle consistera à profiter du chaos sanitaire pour forcer le gouvernement Sanchez à appliquer l'état d'alerte dans la communauté autonome de Madrid et après avoir appelé à la désobéissance active, provoquer une rébellion ultérieure des communautés gouvernées par le PP contre le «gouvernement illégitime» de Sanchez. Ce mouvement télécommandé par la fondation FAES bénéficiera de la collaboration active des élites économiques et judiciaires pour mater le gouvernement Sanchez et forcer la tenue de nouvelles élections dans lesquelles se trouvera l'extrême polarisation d'un électorat avec un nouveau Front Populaire composé du PSOE-Unidas Podemos et des courants périphériques associés ou donner leur bulletin de vote au nouveau CEDA composé du PP, de Vox et du parti Cs (Ciudadanos) réduit à un état d'épave.
Germán Gorraiz López, analyste politique
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