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Covid-19: la Chine échappe à la seconde vague de l'épidémie

La tension liée à la prolifération du coronavirus grandit dans le monde entier. L'Europe décrète de nouvelles restrictions, Israël a rétabli une quarantaine totale. Sur ce fond, la situation en Chine, d'où le nouveau coronavirus a commencé à se répandre, demeure calme: elle se place 46e dans le classement mondial de par le nombre de cas recensés, seulement 90.600 avec une population de 1,4 milliard d'habitants.

La "peste chinoise" - c'est ainsi que le président américain Donald Trump, contaminé par le coronavirus la semaine dernière, a qualifié la maladie qui a semé le chaos dans la vie de toute la communauté internationale. Il a accusé plusieurs fois la Chine des faits, et maintenant la même tactique est utilisée par l'élite politique et l'entourage du président américain.

Washington ne critique pas Pékin par hasard. En mars déjà, les Etats-Unis l'avaient dépassé de par le nombre de contaminations recensées. A l'heure actuelle, le nombre de cas identifiés (7,55 millions) dépasse 82 fois les statistiques chinoises, et 44 fois le nombre de cas létaux. Ce 7 octobre, la Chine a annoncé 7 nouveaux cas d'infection, contre 52.500 nouveaux infectés en Amérique en une journée.

Tandis que les Etats-Unis et d'autres pays en tête du classement de morbidité s'efforcent d'empêcher une nouvelle épidémie de Covid-19, le succès de la Chine dans la lutte contre la pandémie a été reconnu par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

En septembre, le directeur exécutif de l'OMS de gestion des situations d'urgence sanitaire Michael Ryan a félicité la Chine avec l'absence de cas locaux de Covid-19 dans le pays depuis deux semaines, uniquement des cas importés.

En avril déjà, la situation en Chine évaluait de manière similaire: les premiers cas de contamination à l'époque se limitaient aux cas venus de l'étranger, alors que le nombre de morts tendait vers zéro. Cependant, les Etats-Unis s'en étaient méfiés en accusant la Chine de diminuer les statistiques, notamment de cas létaux. Cette information a été rapportée par l'agence de presse Bloomberg se référant à des sources de l'administration Trump. Toutefois, ces sources anonymes n'ont apporté aucun détail prétendant la confidentialité d'un rapport du renseignement américain.

A noter qu'à cette époque la Chine commençait déjà à lever les restrictions sociales en vigueur depuis deux mois. C'est elles qui, selon l'expert de la santé de l'université de Huazhong, Wu Tangchun, "ont empêché la propagation de l'infection dans le pays" et "ont été un facteur décisif dans la victoire de Wuhan" contre le coronavirus.

La quarantaine totale dans la province de Hubei avec sa capitale à Wuhan, devenue le foyer de l'infection, a été décrétée le 23 janvier. Après cela, Pékin a commencé à adopter des restrictions partout dans le pays avec la fermeture d'écoles, de centre sportifs, de bars et d'autres lieux publics, le port du masque est devenu obligatoire, les autorités ont restreint les déplacements des citoyens.

De plus, selon Bloomberg, pour dresser un "tableau du risque" de chaque citoyen séparément la Chine a recouru aux fonctions de surveillance dans les applications de la compagnie Alibaba Groupe et Tencent.

Avant d'entrer dans un hôtel, un restaurant, un magasin, le métro ou un complexe résidentiel, les citoyens chinois devaient présenter leur code couleur – rouge, jaune ou vert.

Il était mis automatiquement à jour en analysant les données personnelles obtenues par les services manuellement (par exemple, à l'aide de sondages des infectés, en visionnant les enregistrements des caméras) et automatiquement – en lisant les informations des cartes de crédit et des systèmes de géolocalisation. Ainsi, le code d'un individu, qui a visité un endroit public où se trouvait un infecté avant cela, pouvait passer immédiatement au jaune.

Début mars déjà, la Chine avait réussi à réduire significativement les statistiques de morbidité. Si en février la hausse journalière était de 2000-3500 malades, en mars les chiffres ont chuté jusqu'à 30, voire zéro cas par jour. Bien que la situation en Chine reste stable, les scientifiques ne nient pas la probabilité d'une seconde vague.

Pendant ce temps, la seconde vague a déjà été annoncée par les autorités en Italie, en France, en Autriche, en République tchèque, au Royaume-Uni et au Canada. La France et le Royaume-Uni ont battu cette semaine leur record de hausse journalière de toute la période de la pandémie. La Russie découvre de nouveau plus de 10.000 malades par jour. Dans l'ensemble, selon l'université Jones Hopkins, le nombre d'infectés par la Covid-19 dans le monde dépasse 36,1 millions. 1,05 million en sont décédés.

Alexandre Lemoine

Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs

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