Dans un entretien donné à The Grayzone le 19 septembre, Kristinn Hrafnsson, le rédacteur en chef de WikiLeaks, parle des conditions de détention du journaliste d'ivestigation Julian Assange. Kristinn Hrafnsson explique que Julian Assange ne peut pas préparer sa défense et que le Royaume-Uni organise tout, en collaboration avec les Etats-Unis, pour effectuer l'extradition de Julian Assange où il est menacé de prison pour une durée de 175 ans.
Des conditions encore pires que celles de terroristes condamnés. «La justice britannique fait tout pour empêcher Assange de préparer sa défense», «les autorités britanniques maintiennent le fondateur de Wikileaks dans des conditions encore pires que celles de terroristes condamnés et l'empêchent de préparer sa plainte contre l'extradition par les États-Unis», «la juge a admis ne rien connaître du dossier et répondu que Julian Assange n'obtiendra pas une libération sous caution alors que l'avocat ne l'avait pas demandé et que Assange doit rester en prison après avoir effectué sa condamnation» a dit le rédacteur en chef, Kristinn Hrafnsson, du site Wikileaks à The Grayzone. «Assange est interdit d'avoir de la correspondance et il ne peut recevoir des visites que deux fois par mois. Son emprisonnement a lieu dans un isolement presque complet». Julian Assange est actuellement détenu à la prison de haute sécurité de Belmarsh depuis son arrestation par la police britannique en avril 2019 alors qu'il vivait enfermé dans l’ambassade de l’Équateur à Londres depuis 2012 où il avait obtenu l'asile politique. Selon Hrafnsson, une telle décision de justice démontre une attitude partiale envers le fondateur de WikiLeaks car «il n'est pas donné à Julian Assange les moyens de sa défense». «Julian Assange reste la plus grande partie de la journée dans sa cellule».
Julian Assange devait être libéré le 22 septembre 2019. «Bien que le fondateur de Wikileaks ait déjà purgé sa peine pour violation des conditions de la caution et qu'il devrait être libéré le 22 septembre, il restera en prison pour la durée de la procédure d'extradition. Cela est dû à la décision du vendredi 13 septembre de la juge, Vanessa Baraitser, qui se dit convaincue qu'Assange peut s'échapper s'il est libéré» a expliqué Kristinn Hrafnsson dans l'entretien publié le 19 septembre. «Demain, Julian Assange aura purgé sa peine pour le «crime» d'obtenir un asile politique face à la persécution américaine en 2012» a twitté WikiLeaks ce 21 septembre.
La justice britannique interdit le droit de la presse. La justice britannique, qui décide de laisser Julian Assange en prison, empêche les journalistes de faire leur travail : «Un tribunal britannique refuse l'accès du dossier d'extradition d'Assange à la presse, y compris les communications demandées entre le Royaume-Uni et les États-Unis plusieurs années avant l'arrestation d'Assange - malgré des implications évidentes en matière d'intérêt public et de liberté de la presse» a twitté WikiLeaks ce 21 septembre.
L'affaire Assange. Julian Assange est connu pour la publication de documents révélant les actions illégales des États-Unis lors d'opérations militaires en Afghanistan et en Irak. Le journaliste a publié des informations sur les meurtres de civils pendant les hostilités et sur les conditions de détention dans la prison américaine de Guantanamo à Cuba.
En 2010, Julian Assange a été accusé de harcèlement sexuel et de viol en Suède. Julian Assange a nié les accusations. Selon lui, les femmes qui ont déposé une déclaration à son encontre ont agi par vengeance et sous l’influence des forces de l’ordre.
Depuis 2012, le fondateur de WikiLeaks avait trouvé refuge dans l'ambassade de l'Équateur à Londres. Le matin du 11 avril 2019, Julian Assange a été arrêté en vertu d'une ordonnance rendue en 2012 pour non-comparution devant un tribunal, ainsi que conformément aux exigences des autorités suédoises et américaines, après que les autorités de l'Equateur aient retiré leur protection.
Le 1er mai, le Julian Assange a été condamné à onze mois et deux semaines d'emprisonnement pour violation des conditions de la mise en liberté sous caution. Les États-Unis décident le 23 mai 2019 d’inculper Julian Assange pour espionnage. Julian Assange risque maintenant 175 ans de prison. A la fin du mois de mai 2019, Julian Assange a été transféré au service médical de la prison de Belmarsh. Selon son avocat, le journaliste se sentait tellement mal qu'il lui «était impossible d'avoir une conversation normale avec lui». Le 25 février 2020 une audience d'extradition vers les Etats-Unis doit débuter. L'Australien, âgé de 48 ans, ne peut même pas lutter légalement contre l'extradition vers les États-Unis à la suite d'allégations de divulgation de secrets du gouvernement.